Histoire tumultueuse de la ville d’Ulcinj

June 8, 2008   | Kulturë / Kultura

DulcignoUlcinj est l’une des plus anciennes villes sur la côte Adriatique. Dès la préhistoire à la fin du XIXe siècle, cette ville fut la cible de divers peuples conquérants à cause de sa situation géographique. Certains s’y maintinrent plus longtemps, d’autres plus brièvement, mais ils laissèrent tous quelque trace. Le nombre des événements qui, sur ce territoire ont été emportés avec le passé fut grand.
Au bord du lac de Zoganje, sur le site de Ceret ont été découvertes les traces de la plus ancienne vie d’Ulcinj. Lors de l’assainissement du sol pour la construction de la Saline, ont été dégagés les sols en terre battue provenant des habitats illyriens develika plaza_2 l’âge du bronze. De cette période-là datent deux tumuli — mode de sépulture chez les Illyriens tant qu’ils vivaient dans les vallées, retrouvés au village de Zoganje, sur le site de Crveni Brijeg. De l’époque où, pour des raisons de danger, les Illyriens quittèrent les vallées et se réfugièrent en montagne, datent deux amas de pierre (tertres funéraires) au-dessus du canyon de Medureçe et sur le site de Gjat sur le versant nord-est de la Briska Gora. Des haches de l’âge du bronze, du type appelé Scutari-dalmate ont été dégagées au village de Vladimir et à Ulcinj.

murs cyclopens de la Vieille ville ulcinj Ulcinj l’antique
On croit que l’antique Ulcinj, l’actuelle Vieille ville, fut fondée au’ V siècle av notre ère par les Grecs de Colchide, à l’époque de la fondation des colonies:( pies dans ces contrées. Dans son fameux poème, Apollonios de Rhodes du III” siècle av. notre ère parle de l’arrivée du peuple de Colchide. A cette époque là, ce territoire était habité par les Illyriens qui, sous l’influence de la culture grecque y laissèrent des traces du plus ancien peuplement de la ville, sous la forme de vestiges d’énormes murs »cyclopéens«.Guri antik në Ulqin
L’enceinte de constructions cyclopéennes est la plus ancienne de cette espèce sur la côte adriatique orientale. La forteresse de la Vieille ville renferme aussi l’une des plus anciennes inscriptions dédiée à la déesse Artémis Elafavoli. Cette Inscription est taillée sur le soubassement de l’autel des sacrifices, don de la communauté des tailleurs de pierres à la déesse Artémis. On y lit TO KOINON TON LATOMON APTEI (D) I Tl ELAFAVOLOI (La communauté des tailleurs de pierres élève (cet autel) à Artémis Elafavoli). Outre cet autel, les fouilles de la Vieille ville, commencées en 1953, se poursuivent encore de nos jours, si bien que de nombreux objets de culture matérielle ont été retrouvés confirmant la fondation de la ville au V siècle av. notre ère. On y voit aussi une multitude de fragments de céramique colchiniumfigurative rouge, de lécythes blancs, ainsi que de camées représentant la déesse Athéna avec son casque.
L’ancienne Colchinium devient au lle siècle av. notre ère Olcinium, quand les Romains la reprennent à la tribu illyrienne des Olciniens (en 163 av. notre ère). Ce nom est cité pour la première fois dans les sources écrites chez Pline l’An¬cien dans son »Histoire naturelle«, de même qu’on le trouve chez Tite-Live. A l’époque romaine, Ulcinj devint une fortification de citoyens romains et obtient le statut d’un oppidum — oppida civium Romanorum, et plus tard celui d’un municipe — cité jouissant d’un statut autonome. De cette époque-là date une partie des remparts qui par leur facture plus rudimentaire, diffèrent des fortifi¬cations illyro-grecques.
Moyen Ageraska drzava u ulcinj
Après la division de l’Empire romain Ulcinj se trouve dans la province de Pre¬valis de l’Empire d’Orient, et la population adopta le christianisme. Pendant la période de la principauté de Doclée et de l’Etat des Nemanjic la cité revêtit un caractère médiéval. Elle devint un important centre commercial et maritime jouissant d’une autonomie à l’intérieur de l’Etat de Rascie, Ceinte de murailles solides, la ville résista à de nombreuses attaques ennemies, notamment à cel¬les de Samuel, tzar de Macédoine à la fin du IXe siècle, et plus tard (en 1242) aux incursions des hordes mongoliennes. A l’époque de l’Etat de Rascie, un grand nombre d’églises kulla e balshajvefurent érigées dans la Vieille ville, dont il ne reste que des fondations (Eglise de la Sainte-Vierge, 1250; Saint-Jean d’Ulcinj, 1290; Saint-Dominique et Sigurat /Transfiguration de la Vierge, 1394; Saint-Michel au pied de la ville, 1406). Hélène d’Anjou, femme du roi Uros de Serbie vécut à Ulcinj pendant son veuvage (1282-1309), de même qu’Hélène, femme du tzar Dusan de Serbie (en 1357), à l’époque de qui Ulcinj avait un hôtel de la Mon¬naie.
L’importance politique de la ville accrut à l’époque des Balsic, dynastie de grands seigneurs, devenue puissante par la chute de l’Etat de Rascie. De l’é¬poque de leur souveraineté date l’imposante tour des »Balsic« dans la partie supérieure de la Vieille ville. A Ulcinj mourut et fut inhumé Djurad j(Georges) Stra¬timirovic Balsic »souverain de toute la Zeta et du Littoral« (1385-1403).
Après la chute de l’Etat de Zeta, Ulcinj tombe, en 1405, sous la domina¬tion vénitienne qui dure 150 ans. La nouvelle autorité introduisit dans la structure architecturale et urbaine des éléments nouveaux. Les remparts furent restaurés, de même que les portes et les tours de la ville. Celle-ci portait le cac¬het de l’urbanisme vénitien du type adriatique oriental avec de beaux palais, églises et places. De cette période-là date une église renaissance, de 1510, et sur le mur élevé de la petite place fermée près de l’entrée nord de la Vieille ville, au moyen de briques rouges est inscrit le nom »Johani Bolani«, qui est celui du prince vénitien et capitaine de la ville.
mapa_arheology_ulcinj En 1571, la ville d’Ulcinj fut conquise par les Turcs.
Par rapport aux lieux environnants et aux régions plus éloignées, Ulcinj tomba très tard sous la domi¬nation ottomane. Il s’était passé exactement 200 ans depuis le moment où les Turcs avait traversé la Maritza (en 1371) et qu’avait commencé la conquête accélérée des territoires balkaniques, ou environ 90 ans après la conquête de Herceg-Novi (1482-1483). Cela prouve que les Vénitiens accordaient une grande importance aux fortifications d’Ulcinj dans le sens stratégique, maritime et économico-politique. xhamija e pashes me hamame në ranë
La conquête turque fut suivie par une nouvelle transformation de la ville. Celle-ci revêtit un aspect tout oriental. On y bâtit des mosquées, des hammams, des fontaines, des caravansérails et des turbés. Les maisons furent adaptées à la vie des nouveaux maîtres. Le plateau inférieur de la ville fut rempli d’édifices à usage locatif, alors que l’église dans la partie supérieure fut transformée en mosquée. Au pied de la ville se forme le bourg avec plusieurs ulqini në sundim turkmosquées telles que: Mosquée de Sinan Pacha (>Pasina«, 1719), Mosquée principale (Glavna dzamija, 1728), Mosquée sur la colline (Bri¬jeg-dzamija,1783), Mosquée de Ljama (Ljamina dzamija, 1689), Mosquée au- dessus du marché (Vrh – pazara – dzamija, 1749), Mosquée de Meraja (Meraja¬ dzamija, 1779). La Tour de l’horloge, bâtie en 1754, se distingue par la beauté de son architecture. Le cours de la vie totale était dirigé par l’islam.
Après la longue domination turque (plus de 300 ans), par la décision du Congrès de Berlin. Ulcinj fut rattachée au Monténégro.

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